Présentation
En rupture totale avec l’art italien traditionnel, l’Arte Povera s’inscrit dans l’air des contestations de mai 1968 avec une volonté de remettre les compteurs à zéro et de lancer une nouvelle conception de l’art et de la société. L’Arte Povera ne se regarde ni ne s’étudie de manière conventionnelle : ici, pas de possibilités d’admirer la beauté des couleurs, des formes ou de discourir sur la vraisemblance de la représentation et la finesse de la technique. Pourtant, dès ses débuts l’Arte Povera s’est dressé comme incontournable sur la scène artistique contemporaine internationale et suscite une fortune critique conséquente.
Au cours de cette séance, nous tenterons de saisir où se situe l’intérêt d’un art créé par des artistes qui ne veulent se revendiquer comme tels, en fuyant le statut d’œuvre-objet, les musées et les salles de ventes. Ce comportement nous invite à nous interroger sur les motivations pouvant se cacher derrière ces œuvres techniquement sans intérêt, mais qui semblent pourtant cacher un grand attrait théorique.
